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Guide d'achat de la guitare pour faire du métal

Quelle guitare choisir pour le métal ?

Etre guitariste de Métal est, entre autres choses, une affaire de son, de "gros son" même. En la matière, un certain nombre d'idées reçues circulent d'ailleurs, idées que cette série d'articles sur le son Métal se charge de passer en revue pour rétablir quelques vérités…

Guide d'achat de la guitare pour faire du métal : Quelle guitare choisir pour le métal ?

 On dit toujours que la chaîne sonore est dépen­dante du plus faible de ses éléments, donc plus vous inter­fa­cez d’élé­ments entre vos doigts et le son qui sort de votre système, plus il y’a de chance d’en inclure un mauvais. Obte­nir un bon son c’est donc avant tout avoir la chaîne de base la plus équi­li­brée et la plus simple possible.

Pour produire un bon son, et ceci ne s’ap­plique pas qu’au Metal, une bonne guitare, un bon câble (bien trop souvent négligé), et un bon ampli sont des condi­tions sine qua non ; le reste (à commen­cer par les pédales d’ef­fet), n’est que fiori­tures et risque d’ame­ner plus de soucis que de solu­tions tout en vous faisant perdre de l’ar­gent.

Elément par élément, nous allons donc passer au crible les « solu­tions » et idées reçues afin d’y voir plus clair et de vous aider à faire le bon choix au bon moment pour trou­ver votre son, étant entendu qu’il est bien plus glori­fiant d’avoir un son bien à soi que de copier le son d’un autre (ce qui est de toutes manières assez illu­soire).

Dernière petite préci­sion, le « gros son » est une notion tota­le­ment subjec­tive et abso­lu­ment dépen­dante de chacun : il est évident qu’un guita­riste de True black metal ne cherche pas le même son Metal qu’un guita­riste de Néo.

Ces détails préci­sés, inté­res­sons-nous donc pour ce premier volet au choix de votre instru­ment.

Le choix d’une guitare faite pour le métal

Le choix de la guitare est bien entendu primor­dial, même si cette dernière n’est pas LA compo­sante majo­ri­taire du son. En effet, l’am­pli influe tout autant sur le rendu sonore, voire peut-être même plus suivant les confi­gu­ra­tions. Aussi, suivant son budget il est impor­tant de garder les pieds sur terre.

rabbitguitarUne forme extra­va­gante et une déco « dela­mortqui­tue », ça se paye, et ça se paye même très cher… Dès lors il devient évident que pour une guitare bas/milieu de gamme, ce type de présen­ta­tion engage souvent une qualité des plus médiocre. Ainsi, en dessous de 500/600 €, il est de nos jours quasi utopique de trou­ver une bonne guitare neuve se démarquant esthé­tique­ment. Il vaut mieux alors se rabattre sur une forme plus clas­sique qui présen­tera des solu­tions de luthe­rie et d’équi­pe­ment de meilleure qualité (micros, accas­tillage), et attendre d’avoir les moyens de ses envies (oui, la musique se paye cher).

Quand on débute, mieux vaut aussi s’af­fran­chir des ques­tions de style et s’orien­ter d’une façon ou d’une autre vers la poly­va­lence et le confort, plutôt que d’avoir à déplo­rer l’achat d’un instru­ment trop typé au premier chan­ge­ment de mode. Confor­tant cet idée, gardez aussi à l’es­prit que le meilleur moyen de progres­ser, c’est de toucher un peu à tout avant de vrai­ment se lancer dans son style bien à soi.

Le choix d’une guitare ‘Metal’ se pose en effet plus souvent dans le cadre de l’achat de sa seconde guitare, à un moment ou l’on commence à cerner les limites de son instru­ment de débu­tant. Il est alors de bon ton de ne surtout pas se fier à l’avis des autres et aux modèles du « star system ». Si ce n’est pour se donner une légère impul­sion pour la direc­tion à choi­sir, rien ne rempla­cera de longues heures d’es­sai d’un maga­sin à l’autre, d’une marque à l’autre, d’un modèle à l’autre. Ce sont avant tout vos doigts et vos oreilles qui doivent faire le choix, le goût des autres étant le plus souvent facteur de décep­tion.

Contrai­re­ment à la rumeur qui court plus vite que MIR rentrant en atmo­sphère, et qui voudrait que s’il y ait des guitare prédes­ti­nées au Metal, il y en ait à éviter forcé­ment, tout type de guitare peut conve­nir à condi­tion qu’elle remplisse le cahier des charge fixé par vos oreilles seules. C’est vous l’ar­tiste, et vous jouez avant tout pour vous, pas pour vous confor­mer à la rumeur.

Il n’existe pas de confi­gu­ra­tion miracle, mais des besoins, propres à chaque guita­riste. Evitez le super­flus et surtout ne pliez pas à l’ef­fet de mode ; faites vous votre opinion. Ce n’est pas parce qu’une guitare est doté des derniers micros à la mode, encen­sés unani­me­ment par les maga­zines et les maga­sins qu’elle vous convien­dra. Pas plus, d’ailleurs, que celle sur laquelle joue votre idole de toujours, cette personne, n’a ni les mêmes doigts, ni la même expé­rience, ni le même ampli avec les mêmes réglages, ni le même ingé­nieur du son que vous !

Accas­tillage d’une guitare Métal

Il faut aussi bien se mettre en tête qu’une guitare élec­trique, a contra­rio d’une acous­tique (quoique), peut être peau­fi­née afin de s’ap­pro­cher toujours plus près du Saint Graal : votre son ultime bien à vous.

Ainsi on peut en chan­ger l’ac­cas­tillage, pas seule­ment pour l’es­thé­tique, mais parce que la matière des sillets et pontets joue de manière subtile sur le son par exemple. Idem pour les micros qui permet­tront d’af­fi­ner encore le grain car, contrai­re­ment à ce que disent certains, les micros ne font pas tout dans une bonne guitare, loin de là… En effet, si la luthe­rie n’est pas cohé­rente et d’une qualité affir­mée, ces derniers reste­ront des micros posés sur des bouts de bois. Et plus on monte en gamme, plus cet aspect est sensible.

silletPremier conseil, soyez atten­tif à la matière du sillet et des pontets. La plupart des guitares de moins de 1000 € sont en effet équipé de sillet plas­tique qui ont tendance à bouf­fer et les fréquences et le sustain. Chan­ger cette pièce par un sillet en matière « noble » ne peut que libé­rer votre guitare, en sachant que :

  • Un sillet en Os ou Ivoire appor­tera plus de sustain, un son plus défini et plein
  • Un sillet en Graphite jouera lui aussi sur le sustain et favo­ri­sera un peu la propa­ga­tion de fréquences basses (de plus il préserve les cordes)
  • Un sillet en métal (laiton) lui aura tendance à favo­ri­ser les fréquences aiguës, mais a contra­rio il dimi­nue légè­re­ment le sustain.

Il en va de même pour les pontets : en graphite, ils renforcent les fréquences basses et préservent les cordes de la casse, même si les basses fréquences ainsi favo­ri­sées ont tendance à être un peu brouillonnes.

Le tirant et la marque de vos cordes jouent égale­ment un peu, certaines ayant tendance à être plus brillantes, d’autres plus rondes… Sur ce point, il n’y a toute­fois pas de secrets : le toucher est très impor­tant et il va falloir essayer diffé­rentes marques pour trou­ver celle qui vous convient le mieux. Notez à ce sujet qu’un chan­ge­ment de tirant entraîne norma­le­ment un réglage de la guitare sous peine de la voir se faus­ser.

Quels micros pour une guitare Métal ?

Abor­dons à présent un point ô combien épineux si l’on en croit les nombreux sujets et lieu communs recen­sés sur les forums d’Au­dio­fan­zine (et d’ailleurs) : le chan­ge­ment de micros. Oui, chan­ger les micros permet de modi­fier le son mais, qu’ils soient actifs ou passifs, ils ne sont pas la solu­tion miracle pour choper le « gros son ». En fait, il faut plus consi­dé­rer leur chan­ge­ment comme un moyen de peau­fi­ner son grain et travailler certaines fréquences.

emgpickupsAu-delà de ça, il est évident qu’un double bobi­nage est plus à l’aise qu’un simple dans les grosses satu­ra­tions, en parti­cu­lier parce qu’il est moins sensible aux para­si­tages. Le niveau de sortie n’est a priori pas forcé­ment très impor­tant : si, dans les 70’s, un Di Marzio Super Disto permet­tait de forcer le gain et d’ob­te­nir plus de distor­sion, les amplis modernes compensent large­ment le manque de gain de leurs aînés. John Petrucci utilise par exemple des versions « Air » des micros Di Marzio, dont le niveau de sortie moindre favo­rise la défi­ni­tion des notes alors qu’un micro à très fort niveau de sortie aura tendance à rendre le son brouillon.

Il est ensuite tota­le­ment faux de croire qu’un micro actif est plus adapté au « gros son » Metal qu’un passif : un EMG 81 n’est, par exemple, pas plus puis­sant qu’un Di Marzio Tone Zone, et certai­ne­ment moins qu’un Gibson 500T qui joue peu ou prou sur les mêmes fréquences avec un peu moins de préci­sion et un grain diffé­rent. Il faut donc bien écou­ter les samples dispo­nibles sur les sites construc­teurs et, dans la mesure du possible, essayer les micros avant de les chan­ger, en trou­vant par exemple dans le commerce une guitare aux spéci­fi­ca­tions proches de la vôtre, qui soit équi­pée des micros que vous envi­sa­gez.

Encore une fois, le goût des autres, ça n’est pas forcé­ment le vôtre. Un adage que nous véri­fie­rons d’ailleurs avec la suite de ce dossier, consa­cré au choix d’un ampli pour le Métal


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